Selon une étude de l’INSEE publiée en janvier 2024, près de 30 % des actifs français envisagent de quitter leur CDI pour entamer une reconversion professionnelle. Ce chiffre, en nette progression ces dernières années, traduit une quête croissante de sens et de satisfaction personnelle au sein du monde du travail.
Face à cette tendance, de nombreux salariés se posent la question capitale : comment quitter un CDI en toute sérénité pour se lancer dans une nouvelle carrière ? Entre démarches administratives, sécurisation financière et choix de la formation, le parcours peut sembler complexe, mais il est loin d’être insurmontable.
Dans cet article, nous vous expliquons les étapes clés pour réussir votre transition professionnelle et transformer ce rêve en réalité.
Les conditions pour bénéficier de l’allocation chômage
Pour obtenir l’allocation chômage après une démission pour reconversion professionnelle, il est nécessaire de justifier de 1 300 jours travaillés au cours des 60 mois précédant la démission. Cette condition s’applique uniquement aux titulaires d’un contrat à durée indéterminée de droit privé. Les individus sous contrat à durée déterminée, les agents publics ou les travailleurs indépendants ne sont pas éligibles. Les salariés du secteur public, tels que ceux de la SNCF ou d’EDF, doivent avoir majoritairement travaillé en auto-assurance dans les 24 ou 36 mois précédents, selon leur âge.
Les étapes à suivre pour bénéficier de cette allocation regroupent la demande d’un Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) avant la démission. Ce conseil est dispensé par des organismes comme l’APEC ou CAP Emploi. Ensuite, il est capital d’obtenir une attestation du caractère réel et sérieux du projet par une commission paritaire interprofessionnelle régionale. La demande d’allocation doit être déposée dans les six mois suivant l’obtention de cette attestation.
En cas de manquement à ces étapes, des sanctions peuvent être appliquées. Cela inclut une radiation de la liste des demandeurs d’emploi pendant quatre mois et la suppression de quatre mois d’allocation chômage. Ces mesures visent à garantir que les démarches de reconversion sont effectuées de manière sérieuse et réfléchie.
Une alternative à la démission : la rupture conventionnelle
Pour ceux qui souhaitent quitter un CDI, la rupture conventionnelle représente une alternative intéressante à la démission. Contrairement à la démission, elle permet de bénéficier des indemnités de chômage sans exiger un nombre minimum de jours travaillés. Cette option est particulièrement avantageuse pour ceux qui n’ont pas cumulé les 1 300 jours nécessaires pour la démission. Elle offre une certaine flexibilité dans la négociation des conditions de départ.
Les motifs légitimes de démission, tels que suivre un conjoint changeant de lieu de travail ou la création d’une entreprise, permettent également de conserver ses droits au chômage. Ces motifs doivent être soutenus par un projet professionnel réel et sérieux. Un bilan de compétences est souvent recommandé pour évaluer la viabilité du projet de reconversion.
Pour ceux qui envisagent une reconversion professionnelle, il est conseillé d’explorer toutes les options disponibles. Voici quelques éléments à considérer :
- Les implications financières de chaque option.
- La durée des démarches administratives.
- Les opportunités de formation et de développement professionnel.
Le rôle du bilan de compétences et du Bilan Avenir
Le bilan de compétences est une étape capitale dans le processus de reconversion professionnelle. Il offre un accompagnement sur mesure et aide à clarifier les objectifs professionnels. Les séances peuvent être réalisées en ligne, offrant ainsi une grande flexibilité en termes d’horaires. Le bilan de compétences permet d’identifier les compétences transférables et de définir un plan d’action pour atteindre les objectifs de carrière.
Le Bilan Avenir, créé en 2011, a aidé des milliers de personnes à évoluer dans leur carrière. Avec plus de dix ans d’expérience, cet organisme est certifié Qualiopi et Data Dock. Le financement du bilan est possible via le Compte Personnel de Formation (CPF), rendant cet outil accessible à un large public. Pour plus d’informations, il est possible de consulter le site officiel du Compte Personnel de Formation (None).
Les coordonnées du Bilan Avenir sont les suivantes : 152 rue Orion, Ecoparc Bel Air, 34570 Vailhauquès. Pour toute question, il est possible de les contacter par téléphone au +33 (0)4 67 270 171 ou par email à contact@bilan-avenir.fr. Cet organisme est enregistré sous le numéro de formateur 91340653534, garantissant ainsi la qualité et la fiabilité de ses services.
Un parcours de formation pour la reconversion
La reconversion professionnelle est souvent accompagnée d’un besoin de formation pour acquérir de nouvelles compétences. Les formations certifiantes sont une option prisée, car elles permettent d’obtenir une reconnaissance officielle des compétences acquises. Ces formations peuvent être financées par le Compte Personnel de Formation (CPF), offrant une grande accessibilité à ceux qui envisagent un changement de carrière. Les organismes comme Pôle Emploi ou les Chambres de Commerce et d’Industrie proposent également des formations adaptées aux besoins du marché du travail.
En parallèle, le réseau professionnel joue un rôle capital dans la réussite d’une reconversion. Participer à des événements professionnels, des salons ou des conférences permet de se connecter avec des personnes travaillant dans le secteur visé. Ces interactions peuvent non seulement offrir des opportunités d’emploi, mais aussi fournir des conseils précieux sur les tendances et les exigences du marché. Les plateformes en ligne comme LinkedIn sont également des outils efficaces pour élargir son réseau et se faire connaître dans un nouveau domaine.
Il faut prendre en compte les aspects psychologiques de la reconversion. Changer de carrière peut être source de stress et d’incertitude. Précisons que se préparer mentalement et de rechercher du soutien si nécessaire. Des groupes de soutien ou des coachs en développement personnel peuvent offrir un accompagnement précieux pour naviguer à travers cette période de transition. En fin de compte, une reconversion réussie repose sur une combinaison de formation, de réseau et de préparation mentale.
Une reconversion professionnelle réussie
Le premier pas vers une reconversion professionnelle réussie est de faire le point sur votre situation actuelle. Pour cela, envisagez un bilan de compétences ou un accompagnement par un Conseiller en Évolution Professionnelle (CEP). Ces démarches vous aideront à clarifier vos objectifs et à définir un plan d’action adapté à vos aspirations.
Ensuite, choisissez la méthode de sortie qui vous convient le mieux. Si vous avez un projet de reconversion validé, la démission peut être une option viable. Grâce au dispositif démission-reconversion, vous pouvez bénéficier d’indemnités chômage, ce qui vous offre une certaine sécurité financière pendant votre transition.
Pour financer votre reconversion, exploitez les ressources disponibles comme votre Compte Personnel de Formation (CPF) ou le Projet de Transition Professionnelle (PTP). Ces dispositifs vous permettent de financer les formations nécessaires à votre nouvelle carrière. Vous pouvez suivre ces formations sur votre temps libre ou pendant vos heures de travail grâce au PTP, facilitant ainsi votre transition vers un nouveau domaine professionnel.
Comment quitter un cdi pour une reconversion professionnelle ?
Julien (Limoges) : « Mi-temps thérapeutique, puis temps plein »
Après avoir travaillé pendant dix ans en CDI dans le secteur de la grande distribution, j’ai été confronté à des défis professionnels et personnels qui ont nécessité des ajustements importants. Mon statut de travailleur handicapé m’a permis d’accéder à un mi-temps thérapeutique, une étape fondamentale pour préserver ma santé tout en continuant à travailler. Cette transition a été facilitée par la reconnaissance de mon handicap, ce qui m’a permis de conserver un revenu stable tout en adaptant mon rythme de travail à mes capacités.
En parallèle, j’ai décidé de me lancer dans une nouvelle aventure professionnelle en réussissant un concours qui me permettrait d’entrer en formation. Le refus de mon patron de signer une rupture conventionnelle a compliqué les choses, car j’avais besoin d’un revenu pendant l’année de formation. J’ai donc dû m’assurer que cette formation était bien conventionnée par Pôle emploi, afin de garantir un soutien financier pendant cette période de transition.
Les discussions avec Pôle emploi ont été essentielles pour clarifier ma situation et m’assurer que je pouvais poursuivre mes objectifs professionnels sans compromettre ma stabilité financière. Le processus de transition entre le mi-temps thérapeutique et le retour à un temps plein a été un parcours jonché d’incertitudes, mais il m’a permis de mieux comprendre les ressources disponibles pour les travailleurs dans ma situation. Mon expérience montre qu’il est capital de bien s’informer sur les droits et les aides disponibles pour appréhender ces périodes de changement professionnel.